ECPI – ERPI : Conçoit des Process Industriels (partie mécanique, robotique et automatisme) et propose des prestations  de service en études mais également en décarottage, ébavurage, tournage, fraisage, taraudage et impression 3D. L’entreprise est basée à Bellingnat (Oyonnax) mais offre ces services d’usinage série dans toute la France.
Site web : www.ecpi01.com

 

ECPI a investi en 2016 dans une imprimante Sicnova JCR1000 (imprimante dépôt de fil de grande dimension) et en septembre 2017, dans une Volumic Stream 30 MK2.

Pourquoi en 2016 avez-vous souhaitez investir dans l’impression 3D ?

Plusieurs raisons :

D’un point vue client, nous voulions proposer des solutions innovantes, entre autres des machines intégrant des pièces plus légères, avec de la couleur ; nous voulions concevoir autrement certains éléments de nos machines pour nous distinguer et apporter plus de valeurs à nos clients.

Concernant notre organisation, intégrer l’impression 3D nous permettait de libérer nos centres d’usinage et ceux de nos partenaires. Dans la conjoncture actuelle, les ressources dans cette activité sont limitées et impliquent de l’anticipation, que ce soit pour les approvisionnements de matière ou réservation d’heures machine. Les imprimantes 3D nous apportent de l’autonomie et de la flexibilité au quotidien.

Autre point à souligner : l’usinage n’est pas toujours le moyen le plus adapté pour réaliser certaines géométries. Nous avons centré notre activité d’usinage sur une typologie de pièces et basculer le reste sur les imprimantes qui ont également l’avantage de travailler 24h/24h.

Quels sont pour vous les avantages de l’impression 3D ?

Outre la flexibilité importante en termes d’organisation que nous venons d’évoquer, les autres avantages sont en termes de conception.

Nous avons cité le poids. Un gain de poids sur une main de préhension a plusieurs avantages : optimisation de la taille du bras manipulateur (donc du prix), moins d’usure, moins de consommation.

Avec l’impression 3D, on peut également simplifier les montages et limiter le nombre de pièces à assembler. Sur nos mains de préhension, nous avons remplacé des sous-ensembles composés de 2 ou 3 pièces par une seule référence. Les champs d’application sont nombreux et nous en découvrons de nouveaux très régulièrement.

Quelles pièces produisez-vous actuellement en 3D ?

Nous l’utilisons pour réaliser nos machines spéciales et en particulier pour :

  • La structure de nos mains de préhension,
  • Des carters de protections,
  • Des supports de vitre,
  • Des goulottes de câble,
  • Des supports de cellule de détection,
  • Des réservoirs de composants
Nous tentons de supprimer les éléments en tôle et certaines pièces usinées en aluminium.

Qu’est-ce que l’impression 3D a impliqué au niveau de votre organisation ?

Premièrement, qu’il faut concevoir autrement. Quand on a été formé pour plier de la tôle et usiner, il n’est pas évident de changer sa logique de conception. Cette technologie implique une gymnastique de l’esprit et d’oublier les règles de conception connues.

Nous validons les conceptions en équipe où chacun apporte ces idées et tente d’optimiser les pièces fonctionnellement tout en prenant en compte les contraintes de l’impression 3D remontées par l’atelier. Ensuite par itération, nous obtenons la conception souhaitée.

 

Et le second point à prendre en compte, c’est qu’une imprimante 3D n’est pas une imprimante 2D. On y rentre des paramètres, on utilise des filaments aux propriétés diverses. Si vous souhaitez seulement faire des prototypes simples, il est vrai que l’apprentissage est rapide mais dès que l’on veut réaliser une géométrie complexe et maitriser ces dimensions, il faut comprendre tous les paramètres d’impression (les températures, les densités de remplissage, les épaisseurs,…). Il est important de suivre une formation professionnelle.

Quelles améliorations espérez-vous sur les imprimantes dans le futur ?

Il faut être conscient que nous utilisons nos imprimantes comme des outils de production donc plus le suivi de production et les changements de consommables sont automatisés, mieux c’est. On peut imaginer l’arrêt des machines dès qu’un problème survient, le changement automatique des bobines, le déchargement automatique des pièces…

Nous avons reçu la dernière imprimante, il y a 3 semaines. Nous l’avons déjà utilisé plus de 300h de temps (sur 500h disponibles we inclus). Si nous pouvons augmenter ce taux d’utilisation avec de l’automation, ce serait parfait.

Par ailleurs, si nous pouvions avoir des filaments encore plus techniques, nous pourrions trouver d’autres domaines d’application.

 

Interview de Guillaume Martin réalisé le 30/10/2017 par Jean-Michel Lucas

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Auteur : Jean-Michel

Ingénieur Arts et Métiers, passionné par le potentiel de la fabrication additive,  j’ai cofondé Cylaos après 15 ans en France et à l’étranger dans la direction de projets automobiles. L’objectif de Cylaos est d’offrir un catalogue produit et des services toujours plus innovants pour répondre aux différentes attentes des professionnels ; notre première mission est la communication,  ce que nous faisons avec plaisir. Par ailleurs, amateur de voile, vous pourrez me croiser sur les côtes sud bretonnes.

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